En matière de protection animale, l’association Lisa de Charleville ne chôme pas. Récemment elle s’est déplacée pour le cas d’un petit bullterrier battu et affamé qui a été retiré à ses maîtres. UNE triste affaire de chien martyrisé vient d’être. découverte à Sedan. Alertés par le voisinage, les policiers et la présidente de l’association LISA (Ligue dans·l’Intérêt de la Société de )’Animal) ont retiré mardi à ses maîtres un chien qui de toute évidence avait subi des mauvais traitements. L’animal, un bull-terrier de 5 ans, était très maigre et présentait de nombreuses blessures et ecchymoses sur la tête. ” Il ne pesait que 11 kg au lieu de 30, le poids normal d’un chien de cette taille. Il est très anémié, souffre de plusieurs hématomes, a des plaies infectées et plus de 40 ° de fièvre. De plus, il a des problèmes intestinaux qui vont peut-être entraîner une opération. » rapporte la présidente de l’association, basée à Charleville Mézières qui a pris connaissance du rapport du vétérinaire chargé d’examiner la pauvre bête. Manque de soutien
La bénévole a jeudi après midi porté plainte au commissariat de police qui a ouvert une enquête, pour« mauvais traitement sur animal » au nom de LISA et d’Assistance aux Animaux, une fondation nationale dont elle est l’une des trois enquêteurs dans les Ardennes. Une enquête de police est d’ailleurs en cours puisque la loi réprime ce type d’agissement par des amendes et le retrait de l’animal.
La présidente de LISA est déterminée à défendre le cas de ce chien qu’elle va sans doute récupérer à sa sortie de la clinique vétérinaire en attendant de lui trouver d’autres maîtres. Engagée depuis de longues années dans la protection animale, la défenseur des animaux qui s’est déjà occupée de nombreuses affaires de bêtes maltraitées, ne cache pas sa révolte : « les gens ne s’imaginent pas ce que l’on découvre! L’être humain est capable du pire et malheureusement malgré les lois et les preuves, nous ne sommes pas beaucoup soutenus lâche-t-elle, écoeurée.
Cette affaire soulève aussi un autre problème : le manque de structures d’hébergement pour les animaux errants ou brutalisés comme celui-ci. JI existe un 1 chenil municipal à Sedan, dont s’occupe avec dévouement Bernadette Gras, employée communale, mais il est souvent saturé comme le refuge de la SPA à Cliron et il n’existe pas de
fourrière départementale. La LISA fait ce qu’elle peut, et c’est déjà beaucoup : outre les chats qui sont stérilisés, l’association a actuellement sept chiens sous sa protection. ” Évidemment nous ne pratiquons pas l’euthanasie comme les fourrières. Nous nous occupons d’eux jusqu ‘à ce qu’ils soient adoptés. Nous avons d’ailleurs grand besoin de familles d’accueil. .. ».
Le bull terrier ne pesait que 11 kg quand il à été récupérer par la LISA. (photo)
Dominique Berthéas