Plus de milles volatiles viennent d’éviter l’abattoir grâce à une association de défense animale, basée en Meurthe -et-Moselle. 150 ont été récupérées par la Lisa ardennaise.
Promises à l’abattoir, 1069 poules d’un élevage industriel de Meurthe-et-Moselle viennent d’obtenir une retraite en plein air. Parmi elles, 150 ont été sauvées grâce à l’antenne ardennaise de la Lisa.
“Tous les quinze mois, les éleveurs renouvellent leurs cheptel car à deux ans, les poules ne pondent plus que 6 oeufs par semaine au lie d’un par jour. Du coup elles finissent à l’abattoir.” Explique Remy Leite, président de l’association Elyri’s Place, basée elle aussi en Meurthe et Moselle et à l’origine de ce sauvetage de volatiles.
On veut connaître les adoptants
Tout commence en Septembre dernier. Opposée à l’élevage en batterie, l’association de défense animale lance un cri d’alarme sur les réseaux sociaux… Environ 2 000 poules vont terminer en nuggets, sauf si elles sont rachetées 2 euros à l’éleveur, soit le prix d’achat par un abattoir. Plusieurs centaines sont ainsi récupérées par l’association Stéphane Lamart, basée à Paris, et donc 150 par la Lisa. “Au début de l’histoire, on se disait que si on en sauvait dix, ce serait déjà bien” confie Anne, une bénévole, satisfaite et fière de la mobilisation ardennaise. D’autant plus que l’association ne confie pas ses cocottes à n’importe qui… “On veut connaître les adoptants. On n’a aucune envie que les poules finissent à la casserole.”
François, un habitant de Nouzonville, s’est rendu Samedi au siège de la Lisa, derrière la gare, pour récupérer 28 poules et un magnifique coq nain. Ces volatiles, rachetés deux euros ‘unité iront rejoindre des dizaines d’autres poules “élevées depuis des années” dans sa propriété. “On n’en tue aucune, assure-t-il , en revanche elles nous font de très bon œufs.”
Ces oiseaux peuvent aussi servirent de composteurs naturels une poule pouvant manger jusqu’à 150 kg de déchets organiques par an. Sur les 150 animaux sauvés par la Lisa, 40 ont trouvé refuge à la Grandville, dans un paradis pour volatiles, propriété d’un bénévole de la Lisa. Sur un terrain grand d’un hectare, ces poules côtoient désormais des cygnes, des canards, des bernaches du Canada et même un goéland. “Elles vont être heureuse ici comment Sabrina, la présidente, avec un rand sourire. Elles vont pouvoir découvrir l’herbe et la lumière du jour pour la première fois.” En Meurthe et Moselle, les volatiles étaient enfermés à l’intérieur de bâtiments, neuf par mètres carré.
Egalement opposée à l’élevage industriel, la Lisa souhaite aussi interpeller les consommateurs. “C’est àeux de réflechir, lâche Sabrina. S’ils achetaient des oeufs bios ou provenant de poules élevées en pleisn air, il n’y aurait plus d’élevage en batterie. S’ils sont capables de dépenser 6 ou 7 euros dans un paquet de cigarettes, je pense qu’ils peuvent mettre 50 centimes de plus dans une boîtes d’oeufs”.
Guillaume Decourt