Des dizaines d’oiseaux, principalement des pigeons, sont retrouvés sans vie.
Depuis jeudi ça n’arrête pas, nos bénévoles sont contactés par des habitants qui constatent l’explosion du nombres d’oiseaux morts sur le secteur”, s’exclame Bernard Ulrich. Les pigeons semblant visés par cette volonté d’extermination massive, le président du Centre d’assistance et d’information pour les oiseaux (CAIO) y voit deux explications : “Soit les volatiles sont victimes d’une bactérie pathogène qui pourrait se trouver dans les cours d’eau avec la sécheresse de ces derniers temps, soit il faut clairement signifier une suspicion d’empoisonnement.”
Nous sommes révoltés de ces pratiques. Nous portons plainte pour destruction”
Bernard Ulrich
Les oiseaux, retrouvés sur les routes et chemins boisés, décèdent après une longue agonie. Bernard Ulrich ne compte pas en rester là : “Le pigeon a beau être classé domestique comme les poules ou les lapins, catégorie qui n’entre pas dans notre champ d’action, nous sommes révoltés de ces pratiques. Nous portons plainte pour destruction.” Le CAIO engage cette démarche auprès des autorités en compagnie de la Lisa, et de l’association Nature & Avenir, les deux structures souhaitant dénoncer les mauvais traitement. Bernard Ulrich s’indigne des effets collatéraux : “Ce sont les pigeons mais aussi les autres espèces qui sont en danger, merles, tourterelles, pinsons, moineaux…”
Récupérer les oiseaux blessés ou malades, puis les soigner, sont au cœur des actions menées par le CAIO : “Nous portons secours de la mésange aux cygnes, notre mission s’apparente à du sauvetage. Nous agissons pour protéger notre patrimoine ornithologique, et nous constatons un effondrement massif de la population d’oiseaux.”, martèle Bernard Ulrich.
Cette volonté de nuire aux pigeons agace la le président du CAIO, contestant une vigueur le faux procès adressé à cette espèce : “Il n’y a qu’en France que l’on voit ça, on prête tous les maux aux pigeons, ils souillent, ils sont porteurs de bactéries … La population doit se responsabiliser et cesser cette cruauté.” Si, pour l’instant, 50 oiseaux ont été ramenés morts au centre de soins, il se pourrait que le nombre s’amplifie les jours prochains avec ceux qui n’ont pas encore été ramassés. Le président lance un appel à tous : “Faites-nous signe si vous avez des renseignements sur cette destruction à grande échelle !”
Samuel Tholière