Un homme de 70 ans a été condamné hier à 500 euros d’amende par le tribunal correctionnel du chef-lieu pour des sévices graves et des actes de cruauté sur son Beauceron.
Le chien sentait la mort. Il n’avait ni eau ni boisson. Il dormait dans une pièce noire sans lumière, sans fenêtre. Il avait peur. C’était un chien traumatisé tellement il avait reçu de coups. De plus il était malade. Résume M Pierre Ravage avocat de la Lisa. Le conseil de l’association, partie civile, a plaidé hier devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières dans une affaire de sévices graves et de cruauté envers un animal domestique. Le propriétaire du chien, un veuf de 70 ans, a été condamné à une amende de 500 € et une interdiction de posséder un animal de compagnie.
Le 18 Septembre 215, la présidente de la Lisa reçoit un appel pour l’alerter d’un chien à Vivier-au-Court. Il s’agit du Beauceron d’un septuagénaire. L’animal de 7 ans est si faible qu’il ne tient pas sur ses pattes. Le vétérinaire à du procéder à son euthanasie dès le lendemain. “Pourquoi ce chien a-t-il été laissé à l’abandon ? Vous l’aviez depuis quand ?” Demande la présidente au tribunal au prévenu. L’homme, aux cheveux mi-longs et portant une boucle d’oreille, bredouille “Du temps de ma femme” et le juge de poursuivre : “Depuis plusieurs années?” Réponse du propriétaire : “Je lui donnais à manger. Mais en dernier il ne mangeait plus” Pas de quoi convaincre le magistrat : “Vous avez d’autres animaux domestiques chez vous” reprend-elle. “J’adore mon chien” insiste le septuagénaire comme s’il n’avait pas bien compris. “Votre neveu à dit que votre chien crevait de faim, détaille la présidente du tribunal.”
“C’est bien de venir ici, dire que vous ne comprenez pas… Quand on prend un animal domestique on s’en occupe. C’est du crime organisé” accuse M Ramage. Le veuf lui, a pris le parti de se défendre seul, sans avocat. “Je n’ai rien à dire. Je reconnais les faits” marmonne-t-il lors de l’audience.
La Lisa dénonce d’autres maltraitances
L’homme est le père de 3 enfants “Je ne les voies plus”, confie t-il. Seul dans la vie, cet ancien ouvrier d’usine ne serait cependant pas à sa première maltraitance sur un animal, selon la Lisa “Notre association est déjà intervenue chez ce monsieur pour un Colley. Le chien était enfermé dans le noir et dormait dans ses excréments. Par ailleurs, il y a environ 20 ans, je me souviens également être intervenu chez ce monsieur. Il y avait un chien qui était cassé de partout” Informe la présidente de la Lisa.
ARLYNE JEANNOT