En Juin, il avait laissé son malinois enfermé dans sa voiture, garée en plein soleil. Cinq mois après le décès de son chien, le maître comparaissait, ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières. Malgré son absence lors de l’audience, cet habitant de la Meuse a été condamné. Les faits remontent au 21 juin dernier. Au beau milieu de l’après-midi, le prévenu va à Vivier-au-Court pour rendre visite à un ami. Avec lui : Rip, un malinois âgé de 2 ans, qu’il laisse dans la voiture le temps d’aller boire des coups. “Le chien est resté plus de 3 heures en plein soleil” déplore Sabrina, présidente de la Lisa, parie civile dans cette affaire. Ce jour-là, il faisait plus de 30 degrés dehors, sans doute 50 à l’intérieur. La voiture est garée en plein soleil, les vitres sont fermées. “Un vrai four”, ajoute Maître Manil, avocat de l’association. Durant de longues heures, Rip agonise, suffoque et tente de sortir du véhicule. “Il a dû gratter des heures pour sortir… C’est horrible !”, commente la présidente. Lorsque des passants l’aperçoivent, il est déjà trop tard. Le chien est décédé.
Un oubli coupable… Le trentenaire écope d’une peine de deux mois de prison avec sursis, 600 € d’amendes et 200 € de dommages et intérêts au profit de la Lisa. Le juge lui délivre également une interdiction définitive de détenir un animal. Un délibérée qui satisfait la présidente de l’association. “La prison avec sursis est une grande avancée en ce qui concerne les peines dans des affaires de maltraitance animale. On avance doucement mais sûrement”, commente-t-elle. Avant ‘ajouter “on espère être encore plus soutenu la prochaine fois”. Selon l’intéressée, ce genre de cas arrive encore bien trop souvent.
Guillaume Decourt