Josette habite place Viénot et vient de récupérer une chatte et ses trois petits. Elle n’a pas les moyens de s’en occuper. Elle s’insurge contre ces abandons.
L’avantage c’est que je n’ai pas de souris, ironise Josette. Cette retraitée qui habite place Vienot, recueille, bien malgré elle, les chats abandonnés du quartier. Une chatte et ses trois petits viennent de trouver un refuge dans son jardin. “Les gens déménagent mais n’emportent pas leurs animaux de compagnie dans des cartons”, reproche l’octogénaire.
Pour l’instant, Josette ne fait pas rentrer ces chats chez elle : “Je ne veux pas les habituer à la maison. Et puis la mère est peu agressive, c’est normal elle protège ses petits. Et puis ca perturbe les autres : depuis leur arrivée, un de mes chats rentre tard le soir, quand tous les autres sont planqués la nuit.” *
Un chat partiellement brûlé
Josette a récupéré, un jour, un chat partiellement brûlé. Elle l’a soigné elle-même. Il a ainsi vécu à ses côtés quelques années. La retraitée ne comprend pas ce genre de comportement, pas plus que les abandons. La voisine de Josette a les mêmes soucis. Les gens jettent les chats par dessus son mur. Andrée, centenaire, a ainsi hui compagnons à la maison. “Certains vont jeter leurs chats dans les bois de la Chapelle. Là-bas, la population féline est très importante” s’indigne encore Josette. Son premier chat, l’octogénaire l’a récupéré il y a 19 ans. Il est toujours là à ronronner et à s’offrir d’énormes siestes sur son fauteuil. Josette possède en tout quatre chats, recueillis au fil du temps et des départs des habitants du quartier. “J’ai pris en charge leur stérilisation, pour ne pas en avoir d’autres, mais aujourd’hui, financièrement, je ne peux plus” regrette la Revinoise pour qui cette nouvelle famille de chats est une charge. “J’ai une petite retraite comme beaucoup, la nourriture et les frais vétérinaires ont un coût important”, explique-t-elle. Josette en appelle à la responsabilité de chacun : un animal, ce n’est pas un mouchoir jetable qu’on prend et qu’on jette quand on s’en va.
La Lisa propose aux mairies une convention
La Lisa propose une convention aux municipalités. Cette convention consiste en une campagne de stérilisation des chats errants dans les communes. “Les mairies votent une subvention et selon le budget nous lançons une campagne de stérilisation. Certaines mairies que nous avons contactées n’ont pas donné suite. D’autres, ont compris l’efficacité de ces campagnes et nous ont suivis. L’abandon de chat, lors d’un déménagement est malheureusement à la mode depuis quelque temps. Nous comprenons les gens qui recueillent ces animaux, mais nous n’avons plus de place. Une de nos bénévoles a 40 chats chez elle. Nous avons besoin de plus d’aide. Si nous sommes aidés nous pouvons aider les personnes qui récupèrent chez eux les animaux abandonnés” témoigne Sabrina, présidente de la Lisa.
Jean-Marc Derouelle