Il y a ce pinscher âgé d’environ 4 ans, récupéré dans les rues de Remilly-Aillicourt, un œil crevé (il a depuis été opéré) et à bout de force.
Il y a ce jeune boxer mâle amaigri, qui errait sur le chemin de halage de Montcy. Ou encore ce cocker américain que les agents d’un office HLM ont découvert dans un appartement du chef-lieu que des locataires avaient déserté depuis une semaine; la pauvre bête se nourrissait de déchets et d’excréments et n’a dû sa survie qu’en buvant jusqu’à la dernière goutte d’eau de la cuvette des WC.
Ils sont depuis en “famille d’accueil”, en attente d’adoption.
Sabrina, la courageuse cheville ouvrière de la Lisa, pourrait en raconter des dizaines d’histoires dramatiques de ce genre. Nous en sommes en moyenne à un chien récupéré par jour et ce n’est que le début de l’été.
A cela s’ajoute l’effet de la crise économique, soupire-t’elle.
Nos six box et notre réseau de familles d’accueil sont au maximum. Et encore il y a une liste d’attente : des gens qui souhaitent nous confier leur chien pour qu’on lui trouve un nouveau maître, après un divorce ou pour cause d’allergie, de grossesse…
Du coup, Sabrina est plus que jamais persuadée que son projet de refuge-pension répondrait à un vrai besoin. Nous avons le terrain, mais il faut prévoir 200 000 € d’investissement. Les collectivités doivent se mobiliser, il y a un vrai déficit de places de refuge dans le département…
Pendant ce temps, l’association continue de mettre en oeuvre une politique de stérilisation : 450 chats l’an passé à Charleville, avec l’aide la municipalité. “Nous ne sommes que des bénévoles, on fait le maximum. On essai de ne pas se décourager.”
P.M