Pour la première fois l’association Lisa a organisé une journée d’adoption salle de Nevers. Il n’y a que l’amour pour aider tous ces chiens et ces chats !
La salle de Nevers résonne de joyeux aboiements. Pour la première fois, l’association Lisa y organise une journée d’adoption. Une dizaine de chiens et une petite vingtaine de chats se sont mis sur leur trente-et-un. Ils ne seront pas tous là en même temps pour éviter que la salle ne devienne trop bruyante. Si vous demandez à Sabrina, la présidente de l’association, combien de ses pensionnaires elle espère réussir à placer, elle répond avec beaucoup de philosophie “Même s’il n’y en a qu’un, ce sera un qui aura une famille !” Les autres opérations du genre ont tout de même donné des résultats encourageants. Il y a une quinzaine de jours, dans le magasin de jardinage de Cliron, il y a eu cinq adoptions. En décembre, au parc des expos, six chiens et quinze chats ont trouvé un nouveau maître. Dimanche soir, trois chiens et douze chats ont trouvé un foyer.
La crise et le danger
Sabrina profite de l’occasion pour lancer un appel : “On recherche toujours des familles d’accueil”. Les volontaires doivent savoir que l’association prend en charge tous les frais liés à l’hébergement.
Quant à l’incidence de la crise sur la vie de nos amis à quatre pattes, la présidente de la Lisa la perçoit d’une façon un peu inattendue. “Les abandons, c’est toute l’année et la crise n’y change pas grand-chose. Mais on rencontre de plus en plus de gens qui nous demandent de l’aide pour soigner leurs animaux ou même les nourrir…” Mais ce n’est pas la vocation première de la Lisa. “Nous, c’est la maltraitance et les chiens de rues”
La semaine dernière, l’association a d’ailleurs gagné son procès contre un propriétaire de Bogny-Sur-Meuse qui laissait ses chiens enfermés dans un garage, dans le noir et dans leurs excréments. Autre sujet sensible pour Sabrina : les chiens dangereux. “Je pense qu’il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que de mauvais maîtres. Si on se rend compte qu’on a un chien un peu spécial, il faut être particulièrement vigilant”. Et la présidente s’inquiète : “La plupart des chiens dangereux ne sont pas déclarés. Et vous croyez que ces maîtres-là iront passer un permis pour chiens ?”
Depuis plus d’un an, ces chiens jugés dangereux, l’association en récupère de plus en plus. “S’il a déjà mordu, on ne le prend pas. Pourquoi ce serait à nous de l’emmener se faire euthanasier ? Nous, nous sommes contre l’euthanasie”.
Ce qui pourrait vous surprendre, c’est que la Lisa ne cherche pas à placer ses pensionnaires à n’importe quel prix. Les maîtres, candidats à l’adoption, doivent eux aussi montrer patte blanche !
Valérie Léonard